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Les Montreurs d'Images
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26 mars 2009

Programme Avril 2009

Vous pouvez télécharger le programme du mois d'avril 09 en cliquant sur la miniature ci-dessous :

Avril_09

Veuillez nous excuser pour les quelques imperfections de ce programme, dues à l'absence de son concepteur habituel. Les dates de sortie des différents films seront réintégrées dans le prochain programme également, à la demande logique et justifiée des adhérents qui ont remarqué que cela est parfaitement utile pour rechercher les critiques de cinéma dans "son magazine préféré".

A graver sur vos tablettes et vos calendriers : l'Assemblée Générale des Montreurs, qui se tiendra cette année le lundi 6 avril à 20h30, moment phare de notre association pour rencontrer nos adhérents et débattre avec eux de la vie de notre cinéma et, comme depuis quelques années déjà, de la place du cinéma d'Art-et-Essai dans la ville d'Agen !

 

en_la_calle

   

L'avis des Montreurs

 

Opera_Jawa

Opera Jawa de Garin Nugroho (Indonésie)

C'est un film somptueux, un film-ballet qui s'inspire d'un texte fondateur de la culture de l'Inde écrit en sanskrit, le "Ramayana", équivalent de 'L'Iliade" et 'L'Odyssée" pour les Grecs et les Latins de notre Antiquité, mais le texte reste très populaire encore aujourd'hui. Hanuman, à la tête de singe, ou Ganesh, à la tête d'éléphant, sont pour les petits Indiens aussi présents que Mickey. Ci-dessous, un résumé de ce livre fondateur :

Le_Ramayana

Le réalisateur a voulu, à partir de ce fond culturel partagé par toute la sphère de la culture indienne, le transposer dans le monde d'aujourd'hui en utilisant le gamelan, musique traditionnelle d'Indonésie. Imaginez Andromaque ou L'Iliade (cf. le film Troie) dansés et chantés sur la plus pure musique baroque...

C'est beau, c'est dépaysant, cela vaut beaucoup mieux que la mondialisation financière...

(Michèle Pujos)

   

Gran

Gran Torino de Clint Eastwood (Etats-Unis)

Ceux qui me connaissent pourraient penser que je perds tout sens critique lorsqu'est venu le temps d'évoquer un film de Clint, à cause de "cette grande histoire d'amour qui dure depuis 25 ans" (mazette !!) Certes, il n'y a plus que lui, "Marlon" ayant disparu, qui suscite ce frisson particulier en moi lorsque son image apparaît pour la première fois à l'écran dans un nouveau film (et quelle image ici, emplie à la fois de dignité, de chagrin et de colère rentrée et contenue), mais je pense quand même conserver un semblant de lucidité pour donner un point de vue critique qui se tienne.

Si je compare "Gran Torino" à "Changelin' / L'Echange ", force est de reconnaître que les deux films ne boxent pas dans la même categorie... et qu'ils sont tout bonnement incomparables. On ne peut guère s'extasier sur la mise en scène (même si elle est léchée et "classique" au sens le plus noble du terme), l'intérêt est ailleurs, dans l'interprétation et/ou le sujet du film : Clint lui-même, tout simplement, puisque le sujet est l'image qu'il véhicule à l'écran depuis des décennies. Les références à ses personnages pleuvent à chaque coin de l'écran et évoquent en premier lieu le Tom Highway issu de "Heartbreak Ridge / Le Maître de Guerre" qui aurait vieilli en conservant son masque de misanthrope et sa xénophobie de façade, mais aussi, de maniere plus profonde sans doute, le William Munny de "Unforgiven / Impitoyable" (jusque dans la défiguration de la jeune Hmong, écho au point de départ de son film de 1992), en passant par Josey Wales (dans sa façon de se recomposer une famille de coeur plutôt que de sang), Red Stovall (de "Honkytonk Man") lorsqu'il se met à cracher lui aussi du sang, ou Dirty Harry par sa réserve inépuisable et hilarante de jurons (un régal que d'apprendre l'argot americain ainsi !) Trois ou quatre décennies de films et de rôles sont ainsi réveillées par ce Walt Kowalski, trois ou quatre décennies des interprétations de Clint qui ont baigné notre enfance et accompagné notre adolescence et notre passage à l'âge adulte... On sent Clint éprouver de la nostalgie envers certaines de ces figures, se montrer parfois plus critique ou plus ironique envers lui-même. On dit souvent que les films sont des documentaires sur les acteurs, celui-ci répond indubitablement à cette définition. Clint aurait indiqué que "Gran Torino" sera son dernier rôle en face de la caméra, j'espère qu'il reviendra sur sa décision en réalisant le projet "Dark Knight" d'un Batman vieillissant sur lequel il avait travaillé il y a quelques années et qui me fait rêver depuis que j'en ai entendu parler.

"Gran Torino" est un grand film de divertissement, extrêmement drole, bourré de dialogues savoureux et de répliques à se passer en boucle, même si le scénario peut manquer de finesse ou de subtilité par moments, mais peu importe. La légèreté disparaît cependant dans les dernières séquences qui m'ont glacé le sang, très surprenantes et inattendues, et qui ne peuvent justement qu'interroger le spectateur sur son rapport avec Clint au cinéma. Allez, une déclaration lyrique pour finir ?... Je t'aime, Clint, continue de m'enchanter, de me faire sourire, de me faire décoller de la réalité et plonger dans tes mondes... Vive Clint !

(Roland Kermarec, qui va irrémédiablement passer pour un Clintmaniaque aux futurs CA des Montreurs !)

Les Animations des Montreurs

   

Nuit_Glacier

1er et 6 avril - Vignemale 2 : l'Epopée Russell

Les Montreurs vous proposent deux soirées en présence du réalisateur René Dreuil et de membres de l'équipe du film (sous réserves), le mercredi 1er avril à 21h et le lundi 6 avril à 18h15. A travers ce long métrage, René Dreuil célèbre le centenaire de la disparition du Comte Henry Russell (1834-1909), figure la plus emblématique du pyrénéisme. Grand voyageur (inspirateur de Jules Verne), grand explorateur des Pyrénées, il s’était pris de passion pour le Vignemale. Ce sommet des Hautes-Pyrénées (3298m, massif frontalier entre Gavarnie et Cauterets) est également exceptionnel.

Vous pouvez trouver des détails et de nombreuses photos sur la production atypique de ce film dans les documents suivants :

Journal_de_Tournage_Russell

Dossier_de_Presse_Russell

 

Vague  Jerichow  Allemagne

Semaine Allemande / Avant Première

Après la semaine latino du mois dernier, les Montreurs d'Images vous proposent, comme tous les ans également, une semaine du cinéma allemand du 2 au 7 avril, en partenariat avec le comité de jumelage Agen / Dinslaken. Occasion de redécouvrir Allemagne, mère blafarde, sorti en 1981 et repris en copie neuve en décembre dernier, le grand succès Outre-Rhin de La Vague, inspiré d'une histoire authentique qui s'est déroulée sur un campus américain, ou l'avant-première du film Jerichow le vendredi 3 avril à 21h.

 

Train Soledad Jawa Sept

Trous Venu Larmes

Quinzaine de la Découverte

Les Montreurs d'Images sont un des très rares cinémas d'Aquitaine à posséder les trois labels Art & Essai, récompensant les efforts faits dans ces domaines particuliers : Jeune Public /  Patrimoine et Répertoire / Recherche et Découverte (sur l'ensemble du territoire, seuls 59 cinémas bénéficient actuellement des trois labels).

Le label "Recherche et Découverte" concerne des oeuvres peu diffusées dans les circuits traditionnels, qui nécessitent souvent un accompagnement. Il s'agit de films singuliers, dont on considère qu'ils "innovent" d'une manière ou d'une autre (dans leur scénario, dans leur mise en scène, dans leur montage, etc.) ou qu'ils sont émergents dans une cinématographie peu développée. Ce sont parfois des oeuvres au carrefour du cinéma, de la vidéo numérique et des arts plastiques.

Cette tentative de définition (qui peut être prolongée sur le site du GNCR - Groupement National des Cinémas de Recherche) est fluctuante et parfois floue à nos propres yeux, certains films semblant parfaitement répondre à ces critères sans se voir attribuer le label tandis que d'autres créent parfois une certaine surprise. Quoi qu'il en soit, résumer ces oeuvres avec l'adjectif "films difficiles" serait excessif (citons pour exemple The Host, classé recherche l'an dernier).

Afin de soutenir ces films Recherche et Découverte, de leur offrir une "caisse de résonance" plus importante que d'ordinaire, les Montreurs ont donc décidé de mettre en place une "Quinzaine de la Découverte" du 8 au 21 avril, avec un tarif spécial adhérents de 4 € par film, en vous proposant sept films qui ont emporté notre adhésion parmi la liste des films soutenus par le GNCR (et dont vous pouvez voir ci-dessus les affiches).

 

Elle

Ciné Mémoire - 26 et 27 avril

Abordons un autre aspect du cinéma d'Art & Essai et un petit rappel historique. La création du label "Art & Essai" existe depuis avril 2002, grâce à un décret pris par le Ministère de la Culture. Selon les règles fixées à l'époque et toujours en vigueur actuellement, les cinémas d'Art & Essai sont des salles de spectacles cinématographiques dont les programmes sont composés d'œuvres présentant l'une au moins des caractéristiques suivantes :

  • œuvres ayant un caractère de recherche ou de nouveautés dans le domaine de la création cinématographique.

  • œuvres présentant d'incontestables qualités, mais n'ayant pas obtenu l'audience qu'elles méritaient.

  • œuvres cinématographiques reflétant la vie de pays dont la production cinématographique est assez peu diffusée en France.

  • œuvres de courte durée tendant à renouveler par leur qualité et leur choix le spectacle cinématographique.

  • œuvres de reprise présentant un intérêt artistique ou historique, et notamment œuvres considérées comme des classiques.

Ce sont ces dernières qui permettent d'octroyer le label Patrimoine et Répertoire. Vous avez probablement remarqué que les Montreurs s'efforcent de proposer chaque mois, dans la programmation classique ou durant des festivals qui s'y prêtent particulièrement, des films dits "classiques". Il est à noter que, comme pour le classement Recherche et Découverte, ce classement Patrimoine et Répertoire cause parfois quelques surprises quant à sa définition, puisque certains films anciens n'en bénéficient pas tandis que d'autres relativement récents se le voient attribué. Sans compter la myriade de films qui sortent souvent définitivement des circuits commerciaux au bout de dix ans d'exploitation, si un distributeur (souvent spécialisé dans ce créneau) ne vient pas le sortir de ce purgatoire (ce qui nous a souvent empêchés de mettre en place des rétrospectives consacrées à un cinéaste puisque, aussi surprenant que cela puisse paraître, les films de réalisateurs aussi célèbres que Stanley Kubrick ne sont pour la plupart pas détenus par un distributeur et par conséquent invisibles en salles...)

C'est dans ce contexte que nous avons adhéré à l'opération Ciné Mémoire, qui permet de proposer des films anciens en copies neuves. Ainsi, le 26 et 27 avril prochains sera programmé Elle et Lui de Léo McCarey, interprété par Cary Grant et Deborah Kerr. Ce film présente la particularité, outre le fait de constituer une excellente comédie, d'être un des rares remakes de l'histoire du cinéma à avoir été mis en scène par le même réalisateur. En effet, Léo McCarey en avait réalisé une première version en 1938, interprétée par Charles Boyer et Irène Dunne, avant de retourner cette version en 1958. Les deux versions s'intitulent Elle et Lui en français mais portaient deux titres originaux différents : Love Affair (1938) et An Affair to Remember (1957) [A noter que notre programme s'est justement emmêlé les pinceaux entre les deux versions : c'est donc la version de 1957 à laquelle vous pourrez assister, et non celle de... 1933 comme indiqué par erreur.]

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