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Les Montreurs d'Images
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30 janvier 2010

Programme Février 2010

Vous pouvez télécharger le programme de Février 2010 des Montreurs en cliquant sur la miniature ci-dessous :

Fevrier_10

Programme_Fevrier_10

   

L'avis des Montreurs

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Les Contes de l'Age d'Or de Cristian Mungiu, Ioana Uricaru, Hanno Höfer, Razvan Marculescu & Constantin Popescu (Roumanie)

Sans être hilarant, ce film à sketchs roumain contient certains moments amusants et examine l'ère Ceaucescu avec une auto-dérision grinçante et assez savoureuse. Plutôt que l'épisode du "cochon explosif", qui fait l'affiche et marquera sans doute le public, j'ai préféré pour ma part la première partie, compte-rendu maniaque du fonctionnement de la censure de la presse : on est là non loin du théâtre de l'absurde à la Ionesco ou à la Beckett.

(Roland Kermarec)

 

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Une Vie toute Neuve d'Ounie Lecomte (France / Corée du Sud)

Je nourris personnellement depuis plusieurs années une grande passion cinématographique pour le cinéma sud-corréen, qui réinvente avec jubilation les codes des plus grands genres (cf. ci-dessous mon point de vue sur "Mother"). Ce film-ci n'appartient pas à ce courant, sans doute parce que sa réalisatrice, Ounie Lecomte, a été adoptée par une famille française à l'âge de 9 ans et n'a donc pas grandi en Corée. Ce récit fortement autobiographique s'inspire donc de son expérience dans un orphelinat coréen. Il s'agit d'une oeuvre très fine et très sensible sur la (re)construction d'une petite fille abandonnée par ses parents. La petite actrice est stupéfiante dans le rôle et m'a régulièrement fait monter les larmes aux yeux. Un des grands moments du Festival d'Auch, où j'ai pu le découvrir en octobre 2009.

(Roland Kermarec)

   

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The Proposition de John Hillcoat (Australie / 2005)

Sur le papier, cette Proposition a tout ce qu'il y a d'alléchant. Ce n'est en effet pas tous les jours qu'il nous est donné la possibilité de découvrir un "western australien", et les premières séquences du film laissent d'ailleurs entrevoir le film auquel nous aurions pu assister mais... qui reste encore à faire, un film où les Aborigènes, avec leurs traditions, leurs coutumes, leurs croyances, remplaceraient avantageusement les Amérindiens des westerns U.S. Malheureusement, ces Aborigènes sont vite relégués au second plan du récit avant de dispararaître progressivement de l'écran pour laisser la place à des personnages plus classiques, mais l'on ne peut s'empêcher de rêvasser à ce qu'aurait pu être le film si leur présence avait été plus prépondérante.

Les décors demeurent bien sûr dépaysants et quelques passages offrent des variations intéressantes sur le genre du western, mais ce scénario basé sur une fratrie meurtrière ne sort au final pas suffisamment des pistes battues. Quelques séquences déploient également une violence époustouflante, tant physique que psychologique (à rapprocher parfois des Chiens de Paille de Sam Peckinpah) qui peut être difficilement soutenable. Cependant, il sort si peu de westerns au cinéma ces dernières années qu'il est finalement agréable de replonger dans cet univers cinématographique de temps à autre.

A noter enfin que John Hillcoat a réalisé ce film deux ans avant "The Road", présenté aux Montreurs le mois dernier : on voit combien il a gagné en finesse et en sobriété entre ces deux films.

(Roland Kermarec)

   

mother

Mother de Joon-ho Bong (Corée du Sud)

Je me suis prosterné devant le précédent film du Coréen Joon-ho Bong, The Host, qui témoignait d'une fraîcheur et d'un enthousiasme cinématographique ahurissants. Celui-ci est plus proche du long métrage qui l'a révélé en France, Memories of Murder, mais conserve cette faculté de réinvention des codes qui régissent tout genre cinématographique. Mother ne cesse de jouer sur nos attentes de spectateurs, de prendre à contre-pied nos anticipations et de les détourner pour nous piéger au sein du récit, au-delà des simples coups de théâtre ou retournements auxquels nous pouvons être habitués par ailleurs dans tout thriller. Et comme toujours dans ces films coréens remarquables, aucun temps mort dans la narration et cette capacité à pouvoir lier des séquences visuellement impressionnantes à une plongée dans l'âme des personnages : un grand moment de cinéma et de réflexion sur la maternité également.

(Roland Kermarec)

Les Animations des Montreurs

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4 février, 21h - Les Arrivants

Dans le cadre d'une soirée Cinéma & Société, ce documentaire de Claudine Bories et Patrice Chagnard, consacré à l'accueil des immigrés dans notre pays, sera suivi d'un débat en présence des réalisateurs et de Membres du Réseau d'Education Sans Frontières. La soirée est organisée en partenariat avec la Ligue de l'Enseignement et 100% Collectif. Vous pouvez consulter ci-dessous une fiche consacrée au film :

Les_Arrivants

100__COLLECTIF

Les deux réalisateurs présentent ainsi leur projet : "Nous avons tourné Les Arrivants à la CAFDA (Coordination pour l'Accueil des Familles Demandeuses d'Asile). C'est une plateforme d'urgence parisienne financée par l'Etat français. Les familles qui viennent demander l'asile en France y sont accueillies par des travailleurs sociaux qui ont pour tâche de trouver une chambre d'hôtel à ces familles le jour même de leur arrivée, puis de les aider concrètement dans leurs démarches jusqu'à ce qu'elles obtiennent (ou non) le statut de réfugié.

Ca paraît simple. Ca ne l'est pas. Parce que la réalité n'est pas soluble, ni dans l'administration, ni dans la bonne volonté. Et cette réalité, c'est, concret symbole, le Babel des voix et des visages, c'est cette irruption de l'ailleurs qu'on va chercher à canaliser, et qui énerve et qui séduit et qui échappe. Eclats des mondes multiples. Et la CAFDA se révèle ainsi être une scène, une zone où l'ordinaire entre en contact avec l'extra-ordinaire, et où se jouent, spectaculaires, parfois explosives, les incohérences qui minent en profondeur la politique d'accueil des immigrés dans notre pays. (...)

RESF

D'un côté, des demandeurs d'asile et leurs urgences - ils arrivent, ils n'ont rien, ils ont peur, ils ont faim. De l'autre côté, des travailleurs sociaux qui doivent répondre à ces demandes et qui n'en ont pas les moyens, tant financiers qu'intimes ; d'autant qu'ils doivent appliquer des règles qu'ils n'approuvent pas forcément. (...)

Les demandeurs d'asile, parce qu'ils ne sont pas des clandestins et parce qu'ils ont le droit d'être ici, nous semblent incarner le plus intensément les complications et les beautés de cette confrontation. La légalité de leur situation devrait permettre d'éviter aussi bien la sentimentalité (versant bien-pensant de gauche) que l'obsesssion de l'invasion (versant paranoïaque de droite). Deux fantasmes recto-verso, qui font écran à la vérité de cette perturbation qu'impose la rencontre avec des humains à la fois familiers et mystérieux, exigeants et démunis.

Ligue_de_l_enseignement

Quand on peut enfin voir cette rencontre, non plus neutralisée par les préjugés quels qu'ils soient, mais à vif, dans ses impasses et ses étincelles, on touche un vertige."

Vous trouverez ci-dessous le flyer de cette soirée :

Les_Arrivants

   

the_hours

Vendredi 5 février, 20h30 - Conférence : The Hours, l'Envers musical du Temps

A l'issue de la projection du film de Stephen Daldry qui entrelace trois histoires habitées à divers degrés par le personnage central de l'ouvrage de Virginia Woolf, Mrs Dalloway, Franck Ferraty, docteur en musicologie, présentera une conférence intitulée The Hours : L'Envers Musical du Temps, dont voici ci-dessous le flyer :

The_Hours

Après un cursus complet en musicologie à l'Université de Toulouse II où il obtient une agrégation ainsi qu'un Doctorat, Franck Ferraty se consacre conjointement à la recherche, la composition musicale, la poésie et l'enseignement. Membre associé de l'ERELHA rattachée au Laboratoire Art, Culture et Transmission de l'Institut Catholique de Toulouse, il travaille actuellement sur la problématique chemins / cheminements, et plus particulièrement sur les racines afro-américaines du jazz. Sa thèse La musique pour piano de Francis Poulenc ou le temps de l'ambivalence vient d'être publiée chez L'Harmattan (juin 2009), vous pouvez lire la présentation de cet ouvrage et en "feuilleter" quelques pages en cliquant sur le lien suivant :

La musique pour piano de Francis Poulenc ou le temps de l'ambivalence

   

CAUE   huis_clos_pour

Jeudi 11 février à partir de 18h15 - Quartier de Vie, Quartier de Ville

En partenariat avec le CAUE 47 (Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de Lot-et-Garonne), les Montreurs organisent toute une soirée intitulée Quartier de Vie, Quartier de Ville. Les projections des deux moyens-métrages documentaires Villa "Mon Rêve" et Huis Clos pour une quartier seront suivies d'un débat animé par le CAUE et Olivier Chadoin (sous réserve), un Buffet Equitable étant proposé entre les deux documentaires à 20h. Les thèmes abordés durant le débat seront l'urbanisme, l'aménagement du territoire, la démocratie participative, etc et les questions suivantes : quelle ville veut-on construire aujourd'hui ? Elever une zone pavillonnaire ou créer un quartier ?

Un tarif spécial est proposé pour les 2 films + le buffet : 12€ pour les adhérents, 15€ pour les non adhérents (prière de réserver au 05 53 48 04 54 avant le jeudi 4 février)

Cliquez sur les liens suivants pour obtenir davantage de renseignements sur le documentaire de Serge Steyer et visionner des extraits :

Huis Clos pour un Quartier

Quartier_de_Vie___Quartier_de_Ville

   

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Lundi 15 février, 21h - The Molly Maguires

Cette séance "Ciné Mémoire" sera suivie d'une discussion autour du film avec Franck Lubet, chargé de programmation à la Cinémathèque de Toulouse.

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Commentaires
S
Bonjour Roland<br /> <br /> J'ai lu votre avis à propos de 'La Proposition' où vous vous lamentez notamment du peu de présence de personnages issus de la population aborigène dans le film. En effet - du peu que j'ai pu voir sur ce film - ça ressemble à un 'reworking' (sans armure) du bon vieux 'Ned Kelly' ou de la chanson traditionelle irlando-australienne 'The Wild Colonial Boy' (vu que le scénariste est le musicien Nick Cave). Encore la trame irlandais rebelles et sanguinaires contre anglo-saxons avec tout le sang froid que leur a donné leur glorieux empire.<br /> <br /> Pour des film(s) traitant 'l'expérience' aborigène - peut-être le plus celèbre / mainstream était 'The Chant of Jimmie Blacksmith' (mes excuses pour les 10 premières secondes de cette bande annonce) :<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=aP2fCj_WBAg<br /> <br /> Pas certain que des bobines existent encore en France - cette bande annonce semble être liée à une sortie DVD.<br /> <br /> D'autre part, un jeune metteur en scène australien aborigène était interviewé l'an dernier par France Inter : Warwick Thornton et le titre de son film 'SAMSON AND DELILAH'<br /> Un article assez court à son sujet se trouve ici :<br /> http://www.courrierinternational.com/article/2009/05/12/warwick-thornton-un-certain-regard-aborigene<br /> Son film était présenté un peu comme le premier long métrage 100% aborigène (quoique je crois que le metteur en scène avait contesté ce fait).<br /> <br /> cordialement<br /> <br /> Seán O'CONNELL<br /> <br /> PS Mes remerciements pour la programmation des 'Molly Maguires' et de l'intervenant de lundi soir dernier.
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