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Les Montreurs d'Images
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15 décembre 2010

Programme Décembre 2010

Vous pouvez consulter le "dernier programme de la première décennie du XXIe siècle" des Montreurs en cliquant sur la miniature ci-dessous :

D_cembre_10

Ce programme a été affiné jusque dans les dernières minutes. En résultent quelques coquilles plus ou moins énormes que nous vous laissons le plaisir de découvrir par vous-mêmes, occasion notamment de pouvoir réviser les accords sujet-verbe avec vos enfants, mais aussi deux changements majeurs dans les horaires des films proposés. Nous vous invitons donc à visualiser la grille horaire ci-dessous afin de corriger les horaires du 10 décembre pour Entre nos mains (21h et non 20h30) et du 18 décembre pour Welcome to the Rileys (18h45 au lieu de 18h15). Merci de votre compréhension.

Grille_Horaire_Decembre_10

 

nostalgie_de_la_lumi_re

L'Avis des Montreurs

 

les_moissons_du_ciel

Days of Heaven / Les Moissons du Ciel de Terrence Malick (Etats-Unis / 1979)

Voir un film de Terrence Malick va bien au-delà d'une simple expérience cinématographique. C'est une plongée au coeur du monde, une invitation à une profonde introspection, une ode à la Terre, une réflexion sur l'Humanité et sur son évolution. C'est un moment de communion sereine, d'apaisement indéfinissable, d'harmonie intense. On dit souvent que Malick est un "cinéaste rare", au regard du petit nombre de longs métrages qu'il a réalisés. C'est surtout un cinéaste rare parce qu'il est unique, précieux et d'une fidélité sans faille à ses convictions.

Days of Heaven fait référence explicitement dans son titre original au Paradis Perdu (mais le titre français, même s'il ne respecte pas la traduction exacte, est malgré tout d'une grande beauté suggérée également). Ce Paradis Perdu qui irradie aussi The New World, qui compte pour moi parmi mes "films de chevet", aux côtés des plus grands films de l'histoire du cinéma. Le rythme de ces moissons cinématographiques s'accorde à celui des saisons climatiques, mais aussi à celui des saisons de l'âme, des saisons du coeur, à travers une succession d'ellipses narratives inaugurales puis de longues séquences contemplatives dans la campagne, dans de grands plans d'ensemble qui insèrent l'homme dans son milieu ou, au contraire parfois, l'isolent ou le rendent insignifiant.

Le lost paradise dépeint ici n'est plus celui de l'époque du Nouveau Monde : Malick brosse le portrait d'une Amérique industrieuse du début du XXe siècle, hésitant entre un passé bucolique et les balbutiements de la mécanisation, une ère encore fortement connectée avec la Nature mais qui commence à se perdre dans sa volonté de la dompter et de la plier à ses exigences. L'osmose du réalisateur avec cette Nature est par contre totale, dans ces cieux menaçants ou radieux qui baignent chaque plan, dans ces inserts poétiques d'une foule d'insectes et d'animaux (lapins, faisans, sauterelles, etc., comme si toute la Création était convoquée au spectacle qui nous est offert). Une Nature qui ignore les turpitudes de l'âme humaine, qui dépasse nos passions terrestres, qu'elles soient amoureuses ou plus sombres, une Nature tantôt indifférente aux cruautés humaines, tantôt encline à la compassion et à la protection. Des cycles naturels qui nous embrassent ou nous écrasent. Vivement Tree of Life !

(Roland Kermarec)

   

rubber

Rubber de Quentin Dupieux (France)

"Rubber" n'est pas un film lisse : on y adhère ou non... J'arrête là les jeux de mots, illimités, qui vont faire le bonheur de Libé et autres critiques de ciné qui aiment les titres au ras du bitume. Mais après tout, cet humour potache et décomplexé est à la base même du plaisir cinématographique simple que veut transmettre Quentin Dupieux dans son film. "Rubber" est d'abord un lointain neveu français de "Duel", premier film de Steven Spielberg, qu'il avait volontairement conçu comme un film à budget minuscule, avec décors et "personnages"  minimalistes (le héros : un camion fou lancé seul dans le désert). Filmé avec un appareil photo, ce qui peut laisser incrédule ou rêveur, il en est même une version plus fauchée (du camion spielbergien, il ne reste plus qu'une... roue - et encore, elle est déjantée !) mais aussi nettement plus loufoque : non seulement notre ami le pneu est psychopathe, mais il est également télépathe, assassinant à distance les lapins et autres corbeaux en faisant vibrer l'air et ses petits crampons caoutchouteux.

Si "Rubber" s'en tenait à ce seul démontage parodique des films à serial killer, le scénario tomberait vite à plat, mais le réalisateur y ajoute une autre dimension plus réussie encore, plus ambitieuse également même si la modestie baigne le projet dans son ensemble : une mise en abyme proprement hallucinante, surréaliste et loufdingue au possible, dans laquelle un convoi de "touristes-spectateurs" se trouve embringué dans le désert pour assister en direct au film que nous voyons. Je sais, le concept peut sembler difficile à intégrer, à la lecture ! Le producteur du pseudo film apparaît également à l'écran, avec le dessein clairement affiché d'empoisonner ces spectateurs avec une dinde farcie au cyanure, mais un gars en fauteuil roulant résiste, puisqu'il veut absolument découvrir le dénouement du film, ce que ni les scénaristes, ni le flic qui mène l'enquête n'ont envisagé... Euh... au fur et à mesure que j'écris ces lignes, je m'aperçois que la rédaction de la critique d'un tel film est un exercice de style en soi. Paraphrasons pour finir le discours grotesque du flic, qui déplore les incongruités présentes dans les films, du genre "Pourquoi, au début de JFK, le Président se fait assassiner par un inconnu ? No reason !" : pourquoi se priver d'un tel film, sorte de "Duel" ramené à un seul pneu, qui évite les ornières de manière si réjouissante ? "No reason" !

(Roland Kermarec)

Les Animations des Montreurs

   

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Vendredi 10 décembre, 20h30 - Entre nos Mains

La projection de ce documentaire de Mariana Otéro sera suivie d'une rencontre avec la réalisatrice. Davantage d'informations en cliquant sur le document ci-dessous :

Entre_nos_mains

   

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Mercredi 15 décembre, 20h30 - MacBeth

La projection de ce film réalisé par Orson Welles en 1948 sera précédée d'une présentation, en partenariat avec la Compagnie Pierre Debauche, qui montera la pièce de Shakespeare du 28 janvier au 19 février 2011.

   

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Jeudi 16 décembre, 21h - Jean-Michel Basquiat

La projection du jeudi 16 décembre à 21h du documentaire Jean-Michel Basquiat - The Radiant Child réalisé par Tamra Davis sera suivie d'une rencontre avec Denis Driffort, directeur de l'association Pollen, qui propose autour de ses manifestations et de ses expositions des conférences, des ateliers artistiques, des visites, des interventions en milieu scolaire. Vous trouverez davantage de renseignements à propos de cette soirée en cliquant sur le document ci-dessous :

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