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Les Montreurs d'Images
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22 mars 2011

Programme Avril 2011

Le programme du mois d'avril est consultable et téléchargeable par un simple clic sur la miniature ci-dessous :

Avril_11  

Grille_Horaire_Avril_2011

 

black_swan_2

  

Nous vous rappelons que notre Assemblée Générale se tiendra cette année le mardi 5 avril. Nous renouvelons comme chaque année le tiers de notre CA. Pour information, il est bon de savoir que les candidatures qui nous sont adressées avant la tenue de l'AG recueillent toujours davantage de succès que celles qui sont annoncées le soir même de l'AG. Nous invitons donc les volontaires qui souhaiteraient s'investir dans la vie de notre cinéma à nous faire part de leur intention par mail ou par courrier rapidement. Précisons également que notre Conseil d'Administration nécessite des gens motivés et prêts à donner de leur temps et de leur énergie pour faire vivre notre structure, chacun selon ses spécialités et ses connaissances. Vous pourrez lire ci-dessous la lettre que nous avons écrite à l'intention de nos adhérents à propos de cette Assemblée Générale :

Lettre_aux_adherents___AG__5_avril

 DSC_0005

17 mars 2011

Inauguration de l'exposition Les Années 50 devant les Montreurs

 

Les Animations des Montreurs

Vous trouverez ci-dessous le détail des nombreuses animations du mois d'avril. Tous les flyers insérés en illustration peuvent être agrandis par un simple clic : n'hésitez pas à en imprimer ou à les télécharger et à les transmettre aux personnes de votre entourage susceptibles d'être intéressées par telle ou telle soirée.

severn1 Vendredi 1er avril, 20h30 - Severn

En partenariat avec l'Association Au Fil des Séounes, dans le cadre de la Semaine du Développement Durable, un échange aura lieu à l'issue de la projection du documentaire Severn, la voix de nos enfants de Jean-Paul Jaud sur le thème "Sensibiliser à l'environnement pour agir et vivre ensemble", en présence de Grégoire Bellanger (Président d'Au Fil des Séounes), Bernard Péré (Conseiller Régional) & Benoît Rouméguère (enseignant au collège Paul Dangla).

Ci-dessous, vous trouverez un document fournissant l'ensemble des renseignements sur cette soirée ainsi qu'un extrait du discours de Severn au Sommet de Rio en 1992, point de départ du documentaire de Jean-Paul Jaud :

Severn

Discours_de_Severn

  

 

jaffa

 Mercredi 6 avril, 20h30 - Jaffa, la Mécanique de l'Orange

En partenariat avec le Comité Palestine, une discussion aura lieu après la projection du documentaire d'Eyal Sivan, à propos duquel vous trouverez davantage de renseignements dans le document ci-dessous :

Jaffa

  

en_4e_vitesse

Lundi 11 avril, 21h - Cin'Echange En Quatrième Vitesse

Les Montreurs vous proposent trois films des années 50 , en partenariat avec le Centre Culturel André Malraux dans le cadre de l'exposition Les Années 50 : Sept Ans de Réflexion de Billy Wilder avec Marilyn, Le Pigeon de Mario Monicelli et En Quatrième Vitesse / Kiss me Deadly de Robert Aldrich. 

 annees_50_affiche

A l'issue du film de Robert Aldrich, un membre des Montreurs d'Images animera le quatrième Cin'Echange de la saison... en quatrième vitesse ?

 

aff_ombres

Jeudi 28 avril, 21h - Les Ombres de la Mémoire 

En partenariat avec l'Association Mémoire de l'Espagne Républicaine 47, vous pourrez débattre, à l'issue de cette soirée, avec Jean Ortiz, réalisateur du documentaire Les Ombres de la Mémoire. L'ensemble des renseignements dans le flyer ci-dessous :

Les_Ombres_de_la_Memoire

  

 

L'Avis des Montreurs

angele_et_tony

Angèle et Tony d'Alix Delaporte (France)

Nos écrans de cinéma sont fréquemment inondés de films expiatoires ou poseurs, voire les deux simultanément : des oeuvres dont on s'étonne qu'ils ne soient pas fournis avec la balle d'un revolver à la sortie de la salle ou qui nous font regretter amèrement les quelques euros perdus à jamais dans le vide sidéral de la filmographie d'un cinéaste qui ambitionne visiblement de révolutionner à lui seul le langage du cinéma. A contrario, "Angèle et Tony" ne prétend pas renverser l'ordre établi ni viser la moindre prise de conscience : son seul but est de nous faire passer un moment agréable en la compagnie de personnages simples et touchants (ce que nombre de réalisateurs semblent avoir parfois oublié en chemin). On pourra arguer que la mise en scène est relativement plate, mais cette modestie rare baigne tous les degrès du film, de la construction du scénario à la réalisation en passant par l'interprétation. Pas de mouvements de caméra alambiqués ou de montage nerveux, pas de photographie stylisée : un cinéma à hauteur d'hommes, à l'instar de cette très belle séquence où Angèle pédale de manière saccadée en plan très serré, comme si nous la voyions trébucher et tanguer à chaque pas, constamment au bord de la cassure et de la chute.

Cette rencontre improbable entre une femme en liberté conditionnelle et un marin pêcheur taiseux et solitaire pourrait pourtant déboucher sur toutes les outrances. Angèle ne gagne que lentement notre sympathie comme celle de son bambin, un petit blondinet élevé par ses grands-parents et qui a perdu une bonne partie de ses illusions sur les bonnes intentions de sa maman trop fantasque et extravagante : elle en fait trop, ne connaît que l'excès, se donne trop vite, ne respecte personne et surtout pas elle-même. Clothilde Hesme est très juste dans ce rôle, comme une Cécile de France peu amène et asociale qui aurait emprunté les sentiers de Sans toit ni loi. Apparemment plus terne de prime abord, mais stable et rassurant, Tony est interprété avec finesse par Grégory Gadebois, qui ne possède pourtant pas la partition la plus aisée. "Angèle et Tony" est surtout cela : un film de comédiens, une série de portraits brossés sur 1h30 au travers de quelques séquences où fleure une émotion subtile, à l'exemple de la répétition théâtrale. Un film d'amour frais et léger, entre les embruns du Calvados et les fleurs bicolores en papier crêpon qui décorent le bateau de pêche de Tony. Un film pudique dont on sort sans turpitudes, sans interrogations profondes, sans mélancolie sourde, sans envie de se jeter du haut d'un pont, mais avec le sourire, tout simplement.

(Roland Kermarec)

  

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Na Putu / Le Choix de Luna de Jasmila Zbanic (Bosnie)

 

A Sarajevo, Amar se fait emboutir sa voiture par un ancien camarade d'armée qui va le convertir au wahhabisme de manière insidieuse. Le couple qu'il forme avec l'énergique et lumineuse Luna en subit les contrecoups et se cabosse au fil des jours. Le Choix de Luna  bénéficie d'une mise en scène efficace et surtout d'une très belle interprétation : dans le rôle titre, Zrinka Cvitesic incarne avec subtilité le débat intérieur qui l'agite, affirmant au fil des séquences sa personnalité et ses prises de position, jusque dans sa chair, au moment même où son compagnon souhaiterait qu'elle demeure soumise et dans l'ombre, à l'instar de cette "femme ninja" qui profère des insanités au volant dans une scène à la fois grotesque et effrayante.

Tout film prônant le refus de l'intégrisme et des dérives fondamentalistes est salutaire. Toute oeuvre qui exorte la liberté individuelle et le refus du sectarisme est nécessaire également. Na Putu, titre original moins banal que celui choisi par la distribution française, signifie  en bosniaque être en chemin et traduit bien le parcours intérieur que suit avec succès son héroïne. A recommander en cette période où les embrigadements divers continuent à faire florès.

(Roland Kermarec)

   

 

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Winter's Bone de Debra Granik (Etats-Unis)

Winter's Bone débarque sur nos écrans auréolé de quelques titres de gloire : plusieurs nominations aux Oscars (meilleur film, meilleure comédienne pour la jeune et impressionnante Jennifer Lawrence), le Prix du Jury du Festival de Deauville, et surtout les prix du meilleur scénario et du meilleur film au Festival de Sundance, gage de son originalité. Ce second film de Debra Granik, animée d'une volonté d'authenticité frappante, se démarque en effet assez nettement du tout-venant de la production américaine en explorant une Amérique des bas fonds et des "petites gens" que le spectateur européen n'a guère l'habitude de fréquenter. Ces paysages à la fois champêtres et désolés du Missouri, mités par des pavillons entourés de quasi dépotoirs, ces personnages à fleur de peau qui semblent vivre à l'écart du monde, insérent Winter's Bone dans une filiation cinématographique évidente avec des oeuvres comme Frozen River ou Fargo, l'absurde de la condition humaine, illustrée par les Frères Coen, remplacée par une déliquescence et un regard plus sombre et désenchanté.

 

Le personnage central de Ree Dolly, bloc d'énergie insubmersible dont la détermination à retrouver son père et s'occuper de sa petite soeur et de son petit frère ne se laisse démonter par aucun obstacle, n'en acquiert que plus de force au sein de cet univers où la violence paraît le moyen d'expression le plus courant. Tout le film est animé par sa quête, qui ne faiblit jamais, pas même lorsqu'une certaine loi du silence l'empêche de progresser, contaminant le scénario : certains mystères concernant la disparition paternelle ne trouvent pas de réelle résolution au cours du récit mais rajoutent une tension dramatique intéressante à l'intrigue, tout comme les fulgurances du monde fantastique au coeur de l'action, lors d'un passage nocturne dans un cimetière où les seules lueurs spectrales d'une torche percent les ténèbres, ou durant une promenade funèbre sur un lac de suie d'où vont surgir des visions de cauchemar.

Nota Bene : l'apparition de Sheryl Lee durant une séquence du film, vieillie depuis son incarnation du personnage de Laura Palmer dans Twin Peaks, n'est pas pour rien dans l'attachement que l'on peut éprouver pour ce film modeste et réellement à part dans le cinéma américain. Une réelle découverte.

 

(Roland Kermarec)

 

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